Ce qu’il faut retenir de cette deuxième journée du Festival de Cannes

Après une cérémonie d'ouverture mémorable, portée par l'énergie contagieuse de Camille Cottin et ponctuée de moments forts, la deuxième journée du Festival de Cannes 2024 s'est avérée être une continuité prometteuse. Si la veille était imprégnée de féminisme, cette journée a été tout aussi dédiée à mettre en lumière le rôle essentiel des femmes, véritables héroïnes de cette 77e édition. Meryl Streep, légende incontestée du cinéma, a captivé l'attention des professionnels lors d'une masterclass. Pendant ce temps, Judith Godrèche, une voix de premier plan du mouvement #MeToo en France, a présenté son court-métrage poignant sur les violences sexuelles, offrant une tribune aux victimes longtemps muselées par la société. De leur côté, les acteurs de "Furiosa" ont fait une entrée fracassante sur le red carpet, guidés Anya Taylor-Joy.

Une Palme d'or d'honneur et une masterclass mémorable pour Meryl Streep

Lorsque Meryl Streep a fait son entrée dans la salle Debussy du Palais des Festivals, elle a été accueillie par une ovation debout et une minute d'applaudissements. Ce n'est pas tous les jours qu'une légende vivante du cinéma foule le sol de Cannes, et le public présent n'a pas manqué de saluer cette icône avec le respect qu'elle mérite. Malgré toute la gloire qui l'entoure, Meryl Streep est restée fidèle à sa sobriété élégante, sans aucun signe de prétention ou d'arrogance. Pendant plus d'une heure, la star, récipiendaire d’une palme d’honneur la veille, a partagé avec les professionnels présents les moments forts de sa vie et de sa carrière. Des anecdotes et quelques blagues ont émaillé la conversation, comme celle sur la scène du shampooing dans "Out of Africa", où elle a révélé le côté intime et passionné de son métier. 

Judith Godrèche, la porte-étendard du mouvement #metoo cinéma 

Ce moment sur les marches du Palais des Festivals restera certainement gravé dans les mémoires comme l'un des moments les plus forts de cette édition du Festival de Cannes. Accompagnée de seize autres artistes, dont sa fille Tess Barthélémy et la journaliste Rokhaya Diallo, Judith Godrèche a foulé les marches du Palais des Festivals pour présenter son court-métrage "Moi aussi" lors de la cérémonie d’ouverture de la compétition parallèle "Un certain regard". Sous les flashs des photographes, le groupe a réalisé un geste fort en plaçant leurs mains sur leur bouche, symbolisant la libération de la parole longtemps retenue sur les violences sexuelles dans l'industrie cinématographique. Ce geste, souvent repris lors de manifestations féministes, incarne la vague #MeToo qui secoue actuellement le cinéma français. Dans "Moi aussi", ce symbole est amplifié par la participation de centaines de figurants, tous ayant vécu des expériences similaires à celles de Judith Godrèche. À travers son court-métrage, la réalisatrice a réussi à donner une voix collective aux victimes de violences sexuelles, mettant en lumière l'ampleur du problème dans notre société.

"Furiosa", le retour de Mad Max sur la Croisette porté par Anya Taylor-Joy.

Neuf ans après "Fury Road", George Miller a livré un nouveau volet qui réaffirme la puissance de son univers cinématographique. Comme le souligne la critique, "le miracle a de nouveau eu lieu". Pour les fans de la saga, “Furiosa” fut un véritable retour aux sources, une plongée dans un monde où l'action et l'émotion se mêlent avec une intensité inégalée. La première du film a été un véritable moment d'émotion et de frisson pour les spectateurs présents au Palais des Festivals. L'énergie high-octane de la saga "Mad Max" a enflammé la Croisette, avec Anya Taylor-Joy, qui incarne le rôle-titre de "Furiosa", en phare de cette montée des marches. Son interprétation d'une guerrière assoiffée de vengeance a captivé le public et sa présence à l'écran a été saluée comme l'un des points forts du film.