LVMH augmente (encore) ses prix

Une bonne nouvelle n’arrive jamais seule. Parfois, elle est accompagnée d’une mauvaise pour compenser. Un adage auquel on aurait du penser après avoir accueilli avec joie l’annonce de l’arrivée de Jonathan Anderson à la tête de la direction créative de toutes les collections Dior, l’un des meilleurs éléments du groupe LVMH, qui vient de contrebalancer cette nouvelle réjouissante en déclarant que les prix de ses produits haut de gamme pourraient augmenter de 2-3% par an. Une annonce faite par le directeur général adjoint Stéphane Bianchi lors d’une audition au Parlement français dans le cadre d’une enquête parlementaire sur les obstacles à la réindustrialisation, lancée sur proposition des députés du Rassemblement national, qui n’a pas manqué de faire bouillonner le petit monde du luxe, actuellement en plein cœur d’une crise de plus en plus sévère. 

Mais fort heureusement, les produits haut de gamme devraient être les seuls touchés par cette augmentation qui “ne risque pas d’affecter la demande” selon les représentants LVMh présents à l'Assemblée. En prenant l'exemple de la haute joaillerie, M. Bianchi a indiqué que les « clients des articles les plus onéreux du groupe seraient en mesure de supporter de telles augmentations de prix ». Il a toutefois souligné que « cela ne signifie pas que l’élasticité du prix est infinie ». En contrepartie, augmenter les  prix des produits de beauté et du cognac serait plus compliqué, explique la chef des finances Cécile Cabanis, également présente à L’Assemblée nationale française. Au-delà de cette augmentation, les dirigeants ont également déclaré avoir l’intention de continuer à investir en Chine, malgré une baisse croissante de consommation du luxe auprès des consommateurs chinois, tandis que les tensions commerciales entre l’Union Européenne et les États-Unis restent une épreuve pour le groupe et le luxe en général. La sortie de LVMH du top 5 des actions les plus puissantes en Europe n’aide pas non plus, et on peut désormais affirmer sans grande prise de risque que LVMH traverse une impasse. Pas sûre que des prix toujours plus élevés soient la solution à tous ses maux.