L'histoire des ballerines Brigitte Bardot Des ruelles de St-Tropez aux avenues de Paris

L'histoire des ballerines Brigitte Bardot  Des ruelles de St-Tropez aux avenues de Paris

Actrice, chanteuse, mannequin, activiste pour la cause animale et icône française des années 60 : Brigitte Bardot en a porté des casquettes différentes tout au long de sa carrière. Mais celle qu’elle a peut-être portée avec le plus de naturel et parfois même sans s’en rendre compte, c’est celle de muse, adorée par Yves Saint Laurent, adulée par Alain Delon. Aujourd'hui toutefois, c'est de chaussures dont nous allons parler, de ballerines plus exactement. Car oui, en plus de pouvoir attribuer à l’actrice française la découverte et la popularisation de la tarte tropézienne, c’est également grâce à elle que les rues de Paris et autres villes françaises abondent aujourd'hui de petites paires de ballerines de toutes les couleurs, autrefois réservées exclusivement aux petits rats d’opéras et aux salles de danse. Faisons donc un pas (chassé) en arrière pour mieux comprendre l'histoire des ballerines Brigitte Bardot.

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L’histoire commence à Saint-Tropez, en 1956. Brigitte Bardot, ancienne danseuse mais déjà très it-girl et à la pointe de la mode, a du mal à déambuler paisiblement dans les rues de la French-Rivera peu adaptées aux chaussures à talons, faites de pavés et de descentes. Ni une ni deux, l’actrice va se tourner vers la boutique Repetto qu’elle avait l’habitude de solliciter pendant ses années danse classique, leur demandant de lui créer un modèle souple et adapté à la marche. C’est donc sous les rayons du soleil du sud de la France et bercées par le doux son d'un petit « Do you do you Saint-Tropez» que les ballerines en tant que chaussures de ville dignes de ce nom virent le jour. Le modèle appelé alors Cendrillon fut très vite rebaptisé Brigitte Badot, un modèle que l'actrice propulsera d'ailleurs sous le feu des projecteurs dans le film Et dieu créa la femme, lançant officiellement la tendance à l’internationale. Son compagnon de scène (et un peu de vie, malgré qu’elle ait affirmé ne jamais en avoir été amoureuse) Serge Gainsbourg a d’ailleurs lui aussi succombé au charme Repetto, en faisant du modèle Richelieu Zizi son emblème. 

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Mais ce qui fait le succès des ballerines Repetto c’est aussi leur qualité et leur caractère unique. En effet, la magie des Repetto vient également de la manière dont elles sont conçues : d’abord à l’envers, la chaussure est cousue autour de la semelle avant d’être retournée une fois le tout sécurisé. La chaussure est ensuite placée sur une forme en bois, où elle posera pendant quelques heures afin de prendre sa forme finale. Un processus qui donne une chaussure souple et malléable, qui s’adapte à n’importe quelle forme de pied. Bien qu’il s’agisse d’une marque de ballet, Repetto à toutefois très vite montré la volonté de se faire une place dans le monde de la mode, en proposant un twist fashion aux tutus et aux pointes roses poudrées. Dès 2002, la marque entame des collaborations avec d'autres Maisons comme Issey Miyake (dans le but de toucher la clientèle asiatique), enchaîne avec Comme des Garçons et Marine Serre. La dernière en date est la collaboration entre Repetto et Jacquemus, sortie en janvier 2024 et appartenant à la collection Les Sculptures du jeune créateur Marseillais, dans laquelle il réinterprète l’intemporel Richelieu Zizi dans un jeu géométrique inédit. 

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Mais revenons en à la ballerine originaire : très vite, Brigitte Bardot en fait sa chaussure préférée, la porte avec des pantalons moulants de type capri et des débardeurs en coton décolletés, des mini-robes et des jupes amples, les enlève sur la plage et les remet tout aussi naturellement une fois la journée terminée. La popularité de la chaussure à enfiler est inévitable. Aujourd'hui encore, l'un des souvenirs les plus emblématiques à acheter lors d'un voyage à Paris sont les chaussures de Brigitte Bardot, religieusement rouges indigo vernies. Une occasion de repartir avec une petite partie d’histoire mais surtout un indispensable mode qui reviendra toujours, à assortir avec une belle robe vichy pour un picnic ou encore des capri pants et un bandeau dans les cheveux pour un apéro en ville.