Les 10 meilleurs films de Noël non conventionnels Laissez tomber Richie Rich

Les films de Noël sont un incontournable pendant les fêtes, la manifestation d’un sentiment commun capable de se renouveler chaque année. Au fil du temps, toutefois, la narration de Noël sur grand écran s’est elle aussi adaptée à une série de clichés assez répétitifs et prévisibles. Pour ceux et celles qui recherchent un Noël différent, moins attendu, moins banal, voici un classement de films hors des sentiers battus à (re)découvrir. Action, horreur, comédies et films d’auteur qui possèdent ce petit quelque chose capable de vous surprendre et de vous offrir un réveillon différent de l’ordinaire.

Voici donc 10 films de Noël alternatifs à ne pas manquer.

Watch Out (2016)

Pour celles et ceux qui aiment les Noëls effrayants, impossible de ne pas commencer avec Watch Out de Chris Peckover. Une jeune baby-sitter et deux enfants que l’on peut difficilement qualifier autrement que d’insupportables suffisent à rendre un réveillon inoubliable. Watch Out est un horror-thriller qui détourne non seulement Noël en tant que fête, mais aussi toute une cinématographie qui, entre comédies et films pour enfants, a souvent transformé le récit de cette journée en monument à l’ennui. Ici, on ne s’ennuie pas une seconde, avec des références à Maman, j’ai raté l’avion et à de nombreux piliers emblématiques de l’horreur domestique.

Family Man (2000)

Savoureuse comédie fantastique qui mêle des éléments empruntés à La vie est belle de Frank Capra et à Un chant de Noël de Charles Dickens, Family Man de Brett Ratner met en scène le riche et solitaire Jack Campbell, interprété par Nicolas Cage. À la suite de l’intervention d’un lutin nommé Cash (Don Cheadle), Campbell se retrouve dans une réalité parallèle où il n’a jamais quitté sa petite amie du lycée, Kate (Téa Leoni), est devenu père, avocat au succès modeste mais riche d’amour et de chaleur humaine. Family Man n’est pas un film à l’intrigue révolutionnaire, mais il se distingue par sa caractérisation et son atmosphère à la fois féroce et mélancolique, avec un message anticapitaliste intrigant. Il nous rappelle que Noël est un moment de bilan, où l’on prend conscience de ce que l’on a construit dans sa vie.

Joyeux Bordel! (2016)

Noël rime aussi avec fêtes d’entreprise, un événement que tout le monde redoute et que l’on tente souvent d’éviter avec les excuses les plus improbables. Joyeux Bordel! de Will Speck et Josh Gordon est une comédie délirante et irrévérencieuse, parfaite pour passer le réveillon en riant de ses propres malheurs. Les protagonistes sont Josh (interprété par Jason Bateman), Clay (T. J. Miller) et Tracy, jouée par Olivia Munn, trois employés d’une entreprise qui menace de licencier la moitié de son personnel pour manque de productivité. La fête qu’ils organisent pour tenter de convaincre le magnat Walter Davis de les aider se transformera en un prodige de chaos et de destruction.

Krampus (2015)

Le Krampus, pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, est un démon qui, selon la tradition, accompagne le Père Noël dans son voyage pour punir les enfants désobéissants. Aussitôt dit aussitôt fait : en 2015, Michael Dougherty en fait la némésis d’un film d’horreur aux teintes marquées, dans lequel une famille tente tant bien que mal de survivre aux persécutions du monstre, furieux de leur égoïsme et de leur superficialité. Krampus est l’une des meilleures variations sur le thème de ces dernières années, sans renoncer à de généreuses doses de black humor, utilisant les éléments de Noël les plus emblématiques pour offrir frissons et rires en proportions égales. Malgré un budget modeste, le film est aussi visuellement très satisfaisant.

Spencer (2021)

Le biopic de Pablo Larraín consacré à Lady Diana se déroule pendant les fêtes de Noël de 1991, lorsque la famille royale se réunit à Sandringham, dans le Norfolk. Kristen Stewart a été nommée aux Oscars pour son interprétation de la malheureuse Lady D, dans un film où l’atmosphère de Noël laisse peu à peu place à une forme de thriller psychologique, dans lequel la famille, d’abord refuge, devient finalement une cage. Visuellement remarquable, Spencer mêle fiction et analyse de l’oppression de la figure féminine d’un point de vue historique et familial, où même les cadeaux et les festivités de Noël se transforment en ennemis pour la princesse malheureuse.

Violent night (2022)

Si vous cherchez un Père Noël hors norme, Violent night de Tommy Wirkola est fait pour vous. Le protagoniste est David Harbour, dans le rôle nul autre que celui du Père Noël, qui après tant d’années a désormais perdu tout enthousiasme pour son travail. La nuit du réveillon, alors qu’il s’apprête à livrer un cadeau à la petite Trudi, la maison est envahie par un groupe de criminels mené par Mr. Scrooge (John Leguizamo). À partir de ce moment, le Père Noël cesse de s’occuper de rennes et de cadeaux pour distribuer coups, sang et vengeance. Violent night est la parfaite action dark comedy pour mettre en pièces – littéralement – Noël, devenu un événement consumériste et vulgaire, ici parodié de manière aussi excessive que jouissive.

Eyes Wide Shut (1999)

Dernier chef-d’œuvre du grand Stanley Kubrick, Eyes Wide Shut est une analyse troublante et fascinante des relations humaines, et surtout de l’hypocrisie de la société. La veille de Noël, le docteur Bill Harford et son épouse Alice, interprétés par Tom Cruise et Nicole Kidman, se confessent leurs fantasmes inassouvis et leurs désirs interdits. Ce sera le début d’un voyage hésitant et inquiétant au cœur de la perdition et de l’interdit pour Bill, dans un New York où l’atmosphère de Noël est balayée par des sociétés secrètes et la promiscuité. Inquiétant et envoûtant, Eyes Wide Shut nous rappelle combien les fêtes de Noël sont souvent des cérémonies creuses, destinées à masquer angoisses, peurs et regrets de vies jamais véritablement accomplies.

Klaus (2019)

Parmi les plus beaux films d’animation de Noël de tous les temps, Klaus de Sergio Pablos aurait mérité un bien plus grand succès au box-office, tant sa beauté visuelle exceptionnelle s’accompagne d’un récit original et très agréable. Le protagoniste est le jeune et gâté Jesper qui, pour ne pas perdre un riche héritage, est contraint d’accepter de travailler comme facteur sur une île glacée du pôle Nord. C’est lui qui convaincra Klaus, un bûcheron local, d’offrir des jouets aux enfants du coin. Klaus est une origin story de Noël très différente de la norme, où des thèmes comme l’altruisme, l’égoïsme et la naissance même de la fête comme phénomène collectif se fondent en parfaite harmonie.

Piège de cristal (1988)

Le film de John McTiernan qui a donné naissance à la mythique saga de l’agent John McClane et révélé Bruce Willis se déroule la veille de Noël à Los Angeles, dans un gratte-ciel appartenant à une multinationale japonaise. McClane, venu tenter de recoller les morceaux avec son épouse Holly (Bonnie Bedelia), se retrouvera à affronter un groupe de terroristes lourdement armés, menés par le glacial et cruel Hans Gruber (Alan Rickman). Piège de cristal n’est pas seulement le meilleur film d’action des années 80, mais aussi le film parfait pour vivre un Noël bien plus empreint d'adrénaline et de divertissement que d’habitude, grâce au charisme incroyable de Willis et au magnétisme de Rickman, qui nous a offert l’un des plus grands méchants de tous les temps.

Bad Santa (2003)

Film culte incontournable pour quiconque tient à une vision alternative de Noël, Bad Santa de Terry Zwigoff suit les mésaventures d’un alcoolique peu fiable incarné par Billy Bob Thornton, dans le rôle de Willie, petit voleur minable qui, avec son complice Marcus (Tony Cox), se fait passer pour le Père Noël dans les centres commerciaux afin de les cambrioler sans scrupules. Le parcours de rédemption de Willie, qui tentera tant bien que mal de laisser le crime derrière lui, est l’un des plus irrévérencieux, drôles et grossiers jamais portés à l’écran. Bad Santa figure aussi en tête de notre classement pour la complexité de son atmosphère, dominée par une veine de mélancolie, comme toute comédie potache qui se respecte.