Dix ans après la cession, Arnault rejette les accusation d’abus sur les actions Hermès Face aux accusations de Nicolas Puech, le loup en cachemire se défend dans un communiqué

La semaine dernière, la boue qui entache depuis des années maintenant la relation entre Hermès et LVMH était pour le moins remuée, alors que Bernard Arnault se rendait au tribunal judiciaire de Paris pour faire face à Nicolas Puech, héritier de la Maison aux sacs oranges dont le loup en cachemire avait hérité pas moins de six millions d’actions en 2010. Des actions qui aujourd’hui ont une valeur de plus de 14 millions d’euros, mais surtout s'avèrent avoir été cédées de manière soupçonneuse, selon l’héritier octagénaire. 

En effet, le quotidien français Libération dévoilait il y a quelques jours que Puech aurait été dépossédé de six millions d’actions Hermès (représentant environ 5,76 % du capital et valant environ 14,3 milliards d'euros actuellement) par son ancien gestionnaire de fortune, Éric Freymond (décédé en juillet) en 2010. Six millions d’actions qui ne seraient pas allées vers le portefeuille de n’importe qui, mais tout droit dans la poche d’un autre magnat du luxe affamé : Bernard Arnault, dans une tentative de raid boursier historique. Des conditions de rachat qui, quinze ans plus tard, font d’Arnault un potentiel receleur du délit d’abus de confiance, voire un complice dans le dépossession de ces actions. 

Face à ces accusations suivies bien sûr d'un brouhaha médiatique, le groupe LVMH et son leader n’ont pas manqué de se défendre à travers un communiqué officiel dans lequel le loup en cachemire dément fermement ces accusations, affirmant : «LVMH et son actionnaire réaffirment avec force n’avoir, à aucun moment, détourné des actions de la société Hermès International, de quelque façon que ce soit ou à l’insu de quiconque et ne détenir aucune action ‘‘cachée’’». Pour le groupe, Nicolas Puech « a décidé de se tourner vers la justice française après avoir été débouté par la justice helvétique à de nombreuses reprises ».

Le groupe a également profité de cette annonce pour rappeler que le conflit initial entre LVMh et Hermès a été officiellement réglé en septembre 2014 devant le Tribunal de commerce de Paris, avant qu’une ordonnance de non lieu après une enquête pénale concernant le raid de 2010 ait été prononcée en 2015. LVMH dénonce enfin une « campagne de presse manifestement coordonnée » et se réserve le droit d'engager des actions pour défendre ses droits.

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