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La Gen Z redéfinit le succès professionnel avec le ‘conscious unbossing’

Pourquoi la nouvelle génération privilégie sa liberté professionnelle personnelle à la gestion

La Gen Z redéfinit le succès professionnel avec le ‘conscious unbossing’ Pourquoi la nouvelle génération privilégie sa liberté professionnelle personnelle à la gestion

Décidément, la Gen Z n’a pas fini de bousculer les codes traditionnels du monde du travail. Après la remise en question des fêtes de Noël d’entreprises, les jeunes adultes reconsidèrent le concept du succès professionnel avec le "conscious unbossing", qui pourrait se traduire par "se soumettre consciemment" ou par "leadership sans domination consciente". Par ce dernier, les jeunes nés entre 1997 et 2012 délaissent volontairement le poste de manager, considéré entre autres comme beaucoup trop stressant pour peu de reconnaissance. Selon une étude réalisée en 2024 par Robert Walters, boîte de consultance spécialisée en recrutement, 52% de la génération Z ne souhaite pas devenir manager. L'enquête a également révélé que 72 % des membres de la génération Z opteraient pour un parcours individuel afin de faire progresser leur carrière - un parcours qui met l'accent sur le développement personnel et l'accumulation de compétences - plutôt que d'accepter un poste de direction (28 %).

@transformationprincess The “Great Unbossing” is the worst decision that a company can make. We need more human skills to shine, and companies that do this will end up being in a bad spot very soon. #management #leadership #softskills #corporate #layoffs original sound - Ema | Digital Transformation

Autrefois perçu comme l’accomplissement d’une carrière, le statut de cadre ne séduit plus autant les jeunes d’aujourd'hui. Pour la génération Z, ces postes sont souvent synonymes de stress, plutôt que de prestige. Par ailleurs, 69% des sondés ont déclaré que les cadres moyens sont trop stressés et peu reconnus. Connue pour mettre sa santé mentale en priorité, la Gen Z rejette l’idée de sacrifier son équilibre de vie pour des heures supplémentaires, des réunions interminables, des évaluations de performances ou encore la gestion administrative de ses subordonnés. Ces responsabilités semblent se réduire à une simple conformité aux codes traditionnels de la réussite professionnelle, des codes qu'elle trouve de moins en moins pertinents. En ce sens, l'unbossing conscient ne rejette pas le leadership en tant que tel, mais refuse d'adhérer à la voie traditionnelle du management, telle qu'elle définit actuellement ce que signifie être un leader.

« Les jeunes professionnels cherchent à devenir des leaders d'opinion et des spécialistes. Ils sont plus intéressés par la construction de leur marque personnelle, le développement d'une expertise de niche et la contribution à des projets significatifs.» explique Lucy Bisset, directrice de Robert Walters North. Les cadets des millennials  sont en quête de sens et de sentiment d’accomplissement, des aspirations qui ne peuvent être comblées par la voie traditionnelle de l'ascension professionnelle. Ainsi, les entreprises doivent réinventer les schémas hiérarchiques pour satisfaire les jeunes en redéfinissant le rôle du manager, qui doit devenir un facilitateur, un coach plutôt qu’un «gérant» par exemple. Dans tous les cas, il semble que les jeunes continueront de bousculer les règles établies du monde professionnel pour mettre en avant la santé mentale et l’épanouissement. On peut s’attendre à plus de changements durables lorsque la génération Alpha commencera sa carrière.