Les looks de Lady Gaga ont enflammé la scène de Coachella ce weekend

Ce weekend, la scène principale du festival de Coachella tremblait sous les pas de danse d’une des stars de la pop les plus iconiques de sa génération: Lady Gaga. Si la star a marqué le monde de la musique avec des titres emblématiques comme Just Dance, Paparazzi, Alejandro ou encore Téléphone, elle a également marqué son public par ses looks abracadabrants, avec notamment ses innombrables paires d’Armadillo by Alexander McQueen ou encore sa robe en viande, qui suscite encore aujourd’hui beaucoup de questions. Pour le show de ce weekend sur la scène de l'un des festivals les plus convoités au monde, qui a duré pas moins de deux heures et au cours duquel Gaga a béni les oreilles de son public de ses titres les plus iconiques jusqu’au récent Abracadabra, la chanteuse a opté pour une multitudes de looks allant de la nuisette noire accompagnée de bas résilles aux looks full white inquiétants, en passant par des robes rouges impressionnantes. Dramatiques, parfois un brin romantiques, les tenues portées par Gaga à Coachella ont contribué à amener sur la scène du festival un univers fantastique d'une dualité évidente: l'opposition du clair et de l'obscur, de la lumière et du sombre, du noir et du blanc, exactement comme le faisait Alexandre McQueen, à qui elle a rendu honneur tout au long du show. 

La chanteuse à en effet fait un premier clin d'oeil très clair à McQueen, en interprétant Poker Face vêtue d'une nuisette noire, portée sur un énorme jeu d'échec en 3D, en hommage à la collection SS05 “It’s Only a Game” du créateur anglais, présentée alors sur un décor décor similaire, en positionnant les mannequins comme des pièces d'échecs. Un clin d'oeil qui a perduré jusqu'à Paparazzi, qu'elle a interprété en portant une robe faite d'un tissu blanc fluide et éthéré qui s'étendait à partir de ses bras en donnant l'impression de lui donner des ailes. Un look qui ressemble fortement à un moment clé du défilé "Scanners", la FW03 de McQueen. Au cours de la soirée, la star s'est ensuite changée en une une veste en cuir noir inspirée du bondage et issue de la collection FW03 de Dolce & Gabbana, une robe rouge spectaculaire inspiré de "Cabaret" qui l'élevait au-dessus du public  portée lors de sa prestation de Scheiße ou encore une robe en satin rouge rubis, conçue par Samuel Lewis et Seth Pratt, ainsi qu'un look personnalisé de Dilara Findikoglu, alors qu'elle se produisait dans un bac à sable.

Et parmi ces changements de tenues tous plus spectaculaires les uns que les autres, on retrouve une marque française qui a bien fait parler d'elle ces derniers mois: Matières Fécales. Comme l’a partagé la marque française sur les réseaux sociaux, Lady Gaga a choisi de porter pour interpréter Bad Romance une tenue custom réalisée par Matières Fécales tout spécialement pour cette performance. La tenue se base sur un body blanc (comme le reste des éléments de l'outfit), décorée d’une croix rouge sanguinolente comme recousue par des agrafes, et d’épaulettes imposantes. Le body ne se porte bien entendu pas seul, mais accompagné d’ailes verticales en plumes blanches, d’une jupe également en plumes blanches reliées par une sorte de ceinture/corset en tulle, ainsi que d’une veste serrée à la taille, toujours blanche et toujours aux épaules volumineuses. Accompagnée d’une orde de danseurs commandés par l’inégalable Parris Goebel, tout de blanc vêtus également, et dans un décors rouge écarlate, Lady Gaga et son “truc en plume” nous ont tous deux emmenés dans l’univers étrange et inquiétant de la star de la pop, dans ce qui ressemblait à un rêve lucide mêlant gothique, glamour et gloire. 

Matières fécales est l’une des marques émergentes incontournables qui a fait ses premiers pas à la Fashion Week de Paris le mois dernier. Derrière ce nom qui marque les esprits,  pour en dire le moins, se cache un duo visionnaire, composé de Hannah Rose Dalton et Steven Raj Bhaskaran, qui n’a pas peur de redéfinir le beau et le grotesque, imposant leur esthétique avant-gardiste sur les podiums, et désormais sur les scènes, les plus prestigieuses. La signature de cette marque canadienne se distingue par son esthétique singulière mêlant post-humanisme et style gothique, sublimée par l’utilisation de prothèses audacieuses. Sur les podiums, les tenues sont présentées portées par des mannequins au crâne lisse, aux sourcils rasés, et au maquillage dramatique donnant un effet “alien” à la limite du dérangeant. Une esthétique qui colle parfaitement à celle que Gaga s’est créé cette dernière décennie et à celle de ses fans qu'elles appellent ses "Little Monsters", et qui ne pouvait que fonctionner sur la scène de Coachella.