Louis Vuitton met aux enchères ses malles collectors

Après une première édition très concluante l’été dernier débute aujourd’hui la seconde vague de ventes aux enchères des malles historiques Louis Vuitton, organisée par Christie’s à Paris. Du 19 juin au premier juillet, la collection privée de malles de la Maison Française sera en effet mise en vente à travers 100 lots renfermant chacun un petit bout de l’histoire de la marque mais aussi des malles de voyage, certaines remontant à plusieurs siècles. Tout commence en effet en 1837, tandis que Louis Vuitton, 16 ans, quitte son Jura natal pour rejoindre Paris et ses rêves d’un futur meilleur à pied. Après sa longue épopée, il rejoint les rangs de Monsieur Maréchal, là où il va apprendre l’art d’emballer et de protéger les biens des voyageurs de l’époque, qui n’avaient alors que le cheval, le bateau et le train pour se déplacer. Le jeune Vuitton fait très vite ses preuves dans le milieu, et acquiert ainsi rapidement des compétences aiguisées d’artisan et un savoir-faire inouï. 

Fort de son expérience, il comprend très vite ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, mais surtout ce dont les clients ont besoin. Ainsi, il décide en 1854 de fonder son propre atelier dans lequel il crée et vend des malles plates pour contrer l'inconfort des malles bombées de l'époque, pratiques, faciles à empiler dans les compartiments de voyage et iconiques. En plus des voyageurs à la recherche de malles résistantes et pratiques pour leurs voyages, très vite, à la clientèle d'aventuriers de Vuitton s’ajoute une clientèle aisée, à la recherche d’accessoires de mode innovateurs, uniques, originaux. Afin de contenter tout le monde et de proposer le modèle le plus adapté à chacun de ses clients, il lance les commandes spéciales, une décision qui lui offrira une incroyable réputation dans le monde du voyage et de la mode. 

En plus de prioriser la sécurité et le confort de ses voyageurs avec notamment l’ajout de cadenas incrochetables sur ses malles, très vite, l’esthétique des pièces de voyage Louis Vuitton attire l’attention. Pour se distinguer et afin d’esquiver la contrefaçon, il décide de décorer ses malles de motifs originaux et reconnaissables. Arrive ainsi le fameux damier sur les malles et autres pièces de la Maison, remplacé peu après par l’inimitable monogramme liant les deux initiales du créateur. Le fils de Louis Vuitton, Georges, continuera de décorer ses créations du logo, sans savoir qu’il deviendrait ensuite l’un des emblèmes du luxe les plus iconiques et appréciés. Un emblème que l’on retrouve bien sûr sur les malles présentes à la vente aux enchères, comme notamment la malle à chaussures en toile Monogram et ses garnitures en laiton doré, sortie en 1929. L’un des modèles les plus iconiques de l’histoire, réalisé pour la chanteuse et actrice française Lily Pons lui permettant de transporter pas moins de 36 paires de chaussures à la fois. A ses côtés, on retrouvera également une malle d’explorateur hermétique en zinc datant de 1889, ou encore une malle en cuir naturel datant de 1934 qui semble avoir été taillée dans le bois. Pour ne rater aucun des lots et leurs histoires, une exposition en plus de la vente aux enchères se tiendra chez Christie’s du 21 au 26 juillet.