Le magasin Louis Vuitton de Rome a été volé Les dommages s’élèvent à plus de 300 mille euros

Au cours des derniers mois, nous avons eu l’impression d’assister à une séquence infinie de scènes dignes d’un heist movie, presque une saga parallèle à celle des Ocean’s de Steven Soderbergh. D’abord la disparition des bijoux napoléoniens du Louvre, encore enveloppée de mystère. Puis la tentative de cambriolage nocturne de la boutique Chanel d’Avenue Montaigne, déjouée de justesse ce week-end. Et maintenant, en descendant sur les côtes de la Méditerranée, le vol éclair de plus de 300 mille euros dans le flagship store de Louis Vuitton de la Via Condotti, à Rome, survenu dans la nuit de dimanche à lundi.

La boutique Louis Vuitton à Rome a été cambriolée

Selon les premières reconstitutions, confirmées également par RomaToday, peu avant 2 heures du matin trois personnes au visage couvert auraient frappé avec une précision quasi chirurgicale. Les voleurs ont d’abord défoncé la vitre d’entrée, puis forcé le rideau intérieur pour accéder rapidement à la boutique située à l’angle entre Via dei Condotti et Via Mario de’ Fiori, en plein Tridente, à quelques mètres de la Piazza di Spagna. Une fois à l’intérieur, ils ont repéré les sacs et les articles les plus haut de gamme exposés dans la première salle, les chargeant en quelques secondes et s’enfuyant par une rue latérale.

Le coup, d’après ce qu’a rapporté Repubblica, aurait duré moins de trois minutes, comme dans plusieurs cas survenus l’année dernière dans le centre historique de la capitale. Les forces de l’ordre sont intervenues immédiatement sur place et analysent maintenant les images des caméras de sécurité de la zone. Les enregistrements des caméras des boutiques voisines auraient déjà été acquis pour reconstituer le trajet emprunté par les voleurs à l’entrée et lors de la fuite.

La même bande est-elle derrière tous les vols de luxe ?

D’après les déclarations des forces de l’ordre, le vol de la Via Condotti fait désormais partie d’une stratégie bien établie de la part du même groupe qui, depuis quelque temps, opère dans la capitale. Des boutiques de luxe prises pour cible avec des intrusions rapides, souvent à des heures où le centre est presque désert et la surveillance plus difficile à assurer.

Rien que l’été dernier, Valentino sur la Piazza Mignanelli avait subi un cambriolage nocturne aux modalités similaires : en passant par une entrée secondaire, une trentaine de sacs avaient disparu dans la nature. Mais cela s’était déjà produit en 2024, lorsque la même boutique avait été cambriolée sans qu’aucune effraction ne soit constatée, avec un butin d’environ 140 mille euros. Une dynamique reproduite également au Palazzo Fendi où, en avril de l’année dernière, des sacs d’une valeur d’environ 100 mille euros s’étaient volatilisés.

Les crimes liés au luxe sont en augmentation

@parifits

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L’affaire Louis Vuitton marque toutefois un bond en avant, tant pour l’importance du butin que pour la position de la boutique et la rapidité de l’opération. En y pensant bien, même aux heures les plus profondes de la nuit, cette zone du Tridente n’est jamais totalement déserte : entre agents de sécurité, sociétés privées et patrouilles de Rome Capitale, l’intersection entre Via Condotti et Piazza di Spagna est l’un des points les plus surveillés de la ville.

Mais la vulnérabilité du secteur ne se joue pas uniquement dans les boutiques physiques ; au contraire, l’année 2025 a également été marquée par une vague de cyberattaques qui a mis en lumière une autre fragilité du monde du luxe. Dior, Cartier et Louis Vuitton eux-mêmes ne sont que quelques-unes des marques qui, ces derniers mois, ont vu des informations sensibles de leur clientèle fuiter, souvent parmi les cibles économiques les plus recherchées par les hackers. Le luxe est-il désormais devenu un véritable Far West ?

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