A Guide to All Creative Directors

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La génération Z s'intéresse-t-elle réellement encore à la fashion week ?

Luxe et conscience, le dilemme mode de la nouvelle génération

La génération Z s'intéresse-t-elle réellement encore à la fashion week ? Luxe et conscience, le dilemme mode de la nouvelle génération

La tant attendue Fashion Week de Paris est de retour en ce début de semaine, transformant la Ville Lumière en un véritable théâtre de la mode. Les rues parisiennes fourmillent désormais de mannequins, d’influenceurs et d’amateurs de street style audacieux, espérant peut-être attirer l’objectif des photographes. L’engouement autour de cet événement prestigieux reste incontestable, attirant chaque année des célébrités du monde entier, fidèles au rendez-vous pour ne rien manquer des défilés les plus attendus. Mais qu’en est-il de la génération Z ? Manifeste-t-elle un véritable intérêt pour les défilés des grandes maisons de couture, dans un monde en constante évolution où les tendances sont éphémères et où l'engagement envers la mode traditionnelle est remis en question ? Les jeunes nés entre 1997 et 2012 se démarquent par une identité contrastée, oscillant entre engagement et insouciance. D’un côté, ils sont profondément marqués par les enjeux politiques et sociaux de leur époque, les poussant à défendre activement leurs convictions. De l’autre, conscients de l’incertitude du futur, ils cultivent un désir intense de profiter de l’instant présent, n’hésitant pas à dépenser pour des expériences et des plaisirs immédiats.

Dans l’ouvrage La Génération Z et le luxe, Éric Briones, directeur général du Journal du Luxe, explique que « La Gen Z est une génération de la crise, aussi bien financière qu’environnementale ». Il poursuit: « Elle entretient un rapport minimal avec la notion de futur car elle a un sentiment d'urgence chevillé au corps. Elle assume son hédonisme décomplexé et son désir d'appartenance à une marque qui représente ses valeurs. » Ajoutons à cela le fait que la génération Z accède au marché du luxe dès l’âge de 15 ans, soit trois ans plus tôt que les millennials, qui y entraient en moyenne vers 18 ans, selon une étude de Bain & Company. Cette précocité traduit un rapport différent au luxe, influencé par les réseaux sociaux et une culture de consommation plus immersive et instantanée. Cependant, il ne faut pas oublier que la génération Z est davantage plus sensible aux questions de durabilité et d’éthique dans la mode. La Fashion Week, souvent critiquée pour son impact environnemental et son manque de diversité, suscite parfois des débats parmi ces jeunes consommateurs. Beaucoup s’intéressent davantage aux marques engagées dans des pratiques écoresponsables et inclusives plutôt qu'aux maisons de luxe traditionnelles.

Des créateurs émergents qui prônent l’upcycling (réutilisation de vêtements pour en créer de nouveaux) ou qui défendent des valeurs sociales fortes suscitent un plus grand intérêt auprès de cette génération. Ainsi, pour capter l’attention des cadets des millenials, qui représentent 12% de la population en France, les marques doivent constamment adapter leur communication sur les réseaux sociaux. Toujours selon Éric Briones, MiuMiu est LA marque qui excelle dans ce domaine. « La manière dont ils utilisent TikTok est une véritable masterclass. Ils produisent du contenu de qualité, alternant des films expérimentaux avec des vidéos dédiées au produit où les égéries ne sont pas le centre de l’attention. Cet été, ils ont proposé des clubs de lecture féministes dans huit villes, dont Shanghai. La démarche de Miu Miu est beaucoup plus inclusive, une notion très importante pour la Gen Z. » explique-t-il dans un article de Harper’s Bazaar. Rappelons-le, la marque italienne était numéro 1 de l’index Lyst l’an dernier. Alors oui, la gen-Z s’intéresse aux semaines de la mode mais avec un œil différent, voire exigeant qui oblige les maisons de luxe à constamment repenser leur communication sur les réseaux sociaux qui doit mêler politique, inclusion et viralité.