Le lin made-in-France à brillé la Men's Fashion Week de Paris SS26

Il y a un an, nss rapportait déjà que le monde entier porte le lin, et la France le cultive. Une chose que cette année encore, la mode et l’industrie qui la présente et la vend confirment, comme en témoigne la toute récente Fashion Week masculine de Paris SS26. La semaine dernière, le créateur chinois Ziggy Chen, basé à Shanghai, faisait en effet défiler sur les podiums de la capitale française une collection fraîche, douce et légère, mais surtout made-in-France et durable. Fort de son passé de professeur en design textile et doté d’une conscience écologique qui manque encore à certains de ses collègues, Chen a présenté des pièces réalisées à partir de fibres végétales comme le lin ou le chanvre, entièrement sourcées en France. 

Si le made-in-China compose encore une (trop) grande partie de l’industrie textile qui nourrit la mode, la France continue de s’imposer comme grand fournisseur de tissu à l'international, surtout en ce qui concerne les tissus réalisés à l’aide de fibres issues de végétaux. Les années passent, les choses changent, mais la France maintient sa position de premier producteur de lin au monde, avec pas moins de 75% de la production mondiale réalisée dans l’hexagone, qui comptabilise 87% des surfaces de production. Et les acteurs de la filière français ont bien l’intention de ne pas s’arrêter en si bon chemin, visant l’objectif des 1% des parts du marché mondial des textiles dans un futur proche, contre 0,4% actuellement. 

Le monde entier, et surtout la Chine, s’arrachent donc le lin réalisé en France, et ce pour une bonne raison. En plus de sa légèreté et de ses vertus rafraîchissantes, auxquelles on ne dit pas non surtout en cette période de canicule intense, le lin est également synonyme de prestige et de savoir-faire. Les fibres sont difficiles à tisser de par leur texture irrégulière, qui risque de casser les aiguilles de la machine, et requièrent également des techniques de teinture longues et compliquées. Toutefois, Ziggy Chen, ne semble pas effrayé ni désireux de jeter l’éponge, avec ses créations si pas en long composées de coton traditionnel, pur ou mélangé avec de la soie. Si Paris présente la mode et la fait briller, qu'elle soit une mode française ou chinoise, c'est surtout les terres éloignées de l'hexagone et ses productions sur qui on devrait un peu plus orienter le feu des projecteurs.