Une nouvelle sanction pour les attaques des œuvres d’art ?

Samedi dernier, une militante écologiste a ciblé une toile de Claude Monet dans le but d’alerter l’opinion publique sur le dérèglement climatique. La jeune femme, issue du collectif Riposte Alimentaire, a collé un poster sur Les Cocquelicots de Monet qui est protégé par une vitre. Une citoyenne engagée avec la campagne Riposte Alimentaire a recouvert le tableau « Les Coquelicots » d'une version cauchemardesque du même tableau, représentant un champ de coquelicots en 2100. peut-on lire sur  la vidéo de l’action qui a récolté plus de 240 000 vues sur X. Le Musée d’Orsay a précisé que l'œuvre n’a pas été endommagée et qu’elle a rapidement pu être remise en exposition. 

Une « performance » qui a fâché Rachida Dati, ministre de la Culture. Cette dernière a aussitôt réagi sur X: « Cette destruction de l’Art par des délinquants ne peut en rien être justifiée. Elle doit cesser ». « Encore une fois, une institution culturelle et une œuvre d’art sont prises pour cibles par des iconoclastes », a poursuivi la ministre, ajoutant avoir « saisi le ministre de la Justice pour une politique pénale adaptée à cette nouvelle forme de délinquance qui s’attaque à l’aspect le plus noble de notre cohésion : la culture ! ». Une déclaration qui paraît aller dans le sens de beaucoup de commentaires négatifs quant à ces happenings. En effet, il semble que les attaques qui ciblent les œuvres d’art choquent particulièrement une partie de l’opinion publique.

On se souvient du tollé causé lorsque des militants avaient jeté de la sauce tomate sur les Tournesols de Van Gogh ou quand la Joconde avait été entartée. Nombreux sont ceux qui ont du mal à comprendre pourquoi les écologistes visent les œuvres d’art qui ne sont nullement responsables du dérèglement climatique. Il se pourrait que l’intérêt de ce genre d’actions soit de soulever le « deux poids, deux mesures ». Pourquoi sommes-nous plus outrés qu’une œuvre d’art soit attaquée plutôt que de voir la Terre se détruire à petit feu?