3 choses qu’Yves Saint Laurent a apporté à la mode Le créateur aurait fêté ses 89 ans aujourd'hui
Grosses lunettes sur le nez, cigarette à la main et cravate au cou, Yves Saint Laurent, la personne ainsi bien que le créateur, était l’incarnation même de l’élégance. Héritier à 21 ans seulement des rênes de la Maison Dior après le décès soudain de son fondateur, Saint Laurent apprend vite et bien. Ses formes et couleurs se font très rapidement remarquer, et sa marque éponyme est un franc succès alors qu’il n’a que 25 ans. Aujourd’hui, Yves Saint Laurent aurait fêté ses 89 ans. Afin de lui rendre hommage comme il se doit, faisons un retour sur trois éléments fondamentaux de la mode contemporaine que l’on doit à Yves Saint Laurent.
1. Les costumes pour femme et la mode androgyne
En septembre 2024 à la Fashion Week de Paris, Bella Hadid clôture le bal de la collection SS23 vêtue de lunettes xxl et d’un costume tout aussi démesuré. Elle suit une armée de femmes puissantes, sûres d’elles, confiantes, fortes, vêtues chacune d’un costume 3 pièces, considéré à une époque comme réservé aux hommes. Tout débute avec la FW66 de Saint Laurent, dans laquelle le costume pour femme est la pièce centrale. S’il est initialement ignoré par la clientèle de la haute couture, il conquit très vite celle du prêt-à-porter et se vend comme des petits pains dans la boutique Rive Gauche. Le costume pour femme sera ensuite décliné de mille-et-unes manières, aussi bien par Yves Saint Laurent lui-même que par Hedi Slimane, Tom Ford, Stefano Pilati ou encore Anthony Vaccarello aujourd’hui.
2. Le mélange de l’art à la mode
La collection couture FW66 mentionnée plus haut n’est pas seulement iconique pour ses costumes pantalons féminins. On s’en souvient tous également pour l’hommage à l’artiste hollandais Piet Mondrian, qui prend vie dans la collection à travers des robes trapèzes décorées des formes et couleurs emblématiques du peintre. Les robes Mondrian restent encore aujourd’hui l’une des pièces les plus populaires de la maison Saint Laurent. L’année d’après, c’est Tom Wesselmann qu’Yves Saint Laurent met à l’honneur, toujours dans sa collection couture hivernale, en décorant des robes noires des visages et corps de femmes signatures de l’artiste. Pour la couture de la FW69, Saint Laurent cette fois ne rend pas hommage à un artiste, mais s’associe à un, en réalisant sa collection avec l’aide de Claude Lalanne. Une collection surréaliste, légère, un brin magique. Pour la Haute Couture SS88, il reprend les hommages et met à l’honneur le cubisme, en particulier le travail de Georges Braque, tandis que pour sa SS01, il honore Pierre Bonnard.
3. Les blocs de couleur
Ces hommages à tous ces artistes auront apporté sans aucun doute un aspect non négligeable aux collections de Saint Laurent : de la couleur. L’influence du cubisme notamment fait en sorte que Saint Laurent présente ses couleurs sous des formes bien définies, géométriques, presque architecturales. L'une de ses collections les plus empreintes de ces blocs de couleurs sont notamment la SS71 pour la Haute Couture, intitulée Libération. Inspirée par les années de l’occupation et les années 40 en général, elle brille par ses imprimés graphiques, mais surtout ses couleurs vives. Des couleurs qui ont également dans la récente collection féminine FW25 d’Anthony Vaccarello pour la Maison française, composée exclusivement de fuschia, d’orange, de vert ou de bleu.
