Tout ce qu'il faut savoir sur la grève du 10 septembre Pourquoi elle a lieu, qu’est-ce qu’elle implique et comment s’y préparer

Il y a quelques jours, le Premier ministre français François Bayrou annonçait un plan d’austérité de 44 milliards d’euros pour réduire la dette du pays. Un plan qui a été mal reçu, considérant qu’il comporte le gel de la plupart des dépenses publiques en 2026, touchant pensions, aides sociales et fiscalité, ainsi que la suppression du lundi de Pâques et du 8 mai pour économiser plus de 4 milliards. Environ 3 000 postes publics disparaîtraient, la santé perdrait 5 milliards avec une hausse des coûts pour les patients, tandis que les allocations chômage seraient réduites et durcies. Les retraités verraient leurs avantages fiscaux diminués et les ménages aisés seraient soumis à une nouvelle taxe de solidarité. Les investissements environnementaux seraient suspendus, alors que le budget de la défense augmenterait de 6 milliards sur deux ans. Un train de mesures qui figure parmi les plus stricts depuis des décennies, et comme on pouvait l’imaginer, a entraîné de vives protestations chez les Français. Fidèles à la nature révolutionnaire et combattante du pays, plusieurs syndicats français ont donc décidé d’organiser un blocage général et inédit le 10 septembre prochain. Pour le comprendre et vous y préparer au mieux, voici un récap de ce que cette grève nationale implique et comment la vivre au mieux.

Qu’est-ce que la grève engage concrètement ? 

Lancée par le collectif citoyen Bloquons tout, bien décidé à mettre en place un arrêt total et illimité du pays, l’idée de la grève a ensuite atteint la CGT (Confédération Générale du Travail), la FO (Force Ouvrière), la SNCF (Société Nationale des Chemins de fer Français), ou encore la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail). Une forte disruption des transports, notamment en île-de-France, est donc à prévoir, autant en ce qui concerne le métro, RER, que les trains de banlieue ainsi que les terminaux d’aéroports. Mais ce n’est pas tout : certaines écoles, collèges et lycées risquent également de fermer leurs portes ce mercredi suite à des préavis déposés notamment par SUD Éducation, la CGT Éduc’action ou encore Solidaires Fonction publique. Plusieurs hôpitaux publics risquent également de limiter voire d’interrompre leurs services en réponse aux coupes budgétaires. La fonction publique, quant à elle, appelle à faire grève pas seulement le 10 mais tout le mois de septembre afin de protester contre les suppressions de postes, le manque de revalorisation salariale et la détérioration des services publics. 

Comment s’y préparer ? 

La meilleure chose à faire lors de n’importe quelle grève est bien sûr d'anticiper. La chose plus intelligente encore à faire lorsque la grève en question est d'une telle envergure, c'est de limiter au maximum vos plans, activités et sorties pour ceux qui ne comptent pas participer aux manifestations, surtout au vu des annonces de sabotage en tous genres qui font actuellement le tour d'internet. Si certains conseillent carrément aux Français de retirer leur argent des banques et de s'enfermer dans un bunker avec un bon stock de boîtes de conserve, il n'est toutefois pas nécessaire de s'affoler comme un poulet sans tête. L'important est de rester flexible et informé. Afin d’éviter de rester bloqué dieu sait où à Paris comme ailleurs faute de transport, privilégiez un plan b et pensez à prendre la voiture ou même le vélo pour vos déplacements plus courts. Pensez à informer votre patron que vous serez en télétravail mercredi si vous le pouvez et à appeler votre baby-sitter de back-up si vous avez des enfants à l’école.