Disney prêt à investir dans le cinéma français ?
Le géant américain mise sur la France, mais pas sans contrepartie
10 Décembre 2024
Ratatouille, le Bossu de Notre-Dame, les Aristochats : aucun doute quant au fait que Disney soit conquis par la France, sa narration et ses décors. Pourtant, à défaut de continuer à sortir des films sur des rats pro de la cuisine, le géant américain semble prêt à passer à la vitesse supérieure : le groupe serait disposé à investir 55 millions d'euros par an pendant trois ans dans le cinéma en France. Un investissement judicieux au vu de l’amour réciproque que voue la France à Disney. Rien que le weekend de sa sortie, Vaiana 2 aurait rameuté pas moins de 2,3 millions de spectateurs dans l’Hexagone, pour un total de 386 millions de dollars (364,8 millions d’euros) au box-office mondial. Mais cette volonté du géant américain d’investir ultérieurement en France et dans son cinéma ne découle pas de ces chiffres impressionnants. Depuis début novembre, Disney et Canal+ ont mis fin à leur partenariat : ainsi, début 2025, les abonnés de Canal+ n’auront plus accès aux films de Disney ni à la plateforme de streaming Disney+, donnant à Disney l’occasion parfaite pour s’imposer bien davantage dans l’écosystème français.
@ayame.p rat-patooty I’m star struck. #paris original sound - Ayamé
Seulement voilà, qui dit investissement dit conditions : la boîte américaine mettra la main au portefeuille et déboursera des millions pour le 7ème art français, si et seulement si ses films seront diffusés sur sa plateforme entre neuf et six mois après leur sortie en salle. Une proposition qui arrive à point nommé, dans un contexte de renégociation de la chronologie des médias. Si le cinéma français a brillé cette année, Disney sait très bien ce qu’il fait, et surtout, il sait très bien que ce qu’il vaut et peut se permettre non pas une petite mais bien une grosse négociation avec la France et ses écrans, petits et grands. À quelques jours de l’annonce de la fermeture de Disney Channel, le renforcement de la présence de Disney en France serait probablement accueilli à bras ouverts. Car nous enlever Hannah Montana c’est une chose, mais nous promettre des nouveautés cinématographiques made in France mais avec un soupçon d’American dream, c’en est une autre.