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100 hommes soutiennent #MeToo

Les hommes peuvent aussi combattre le Patriarcat

100 hommes soutiennent #MeToo Les hommes peuvent aussi combattre le Patriarcat

"Nous refusons de nous reconnaître dans cette masculinité hégémonique": voilà ce qu’on peut lire dans la tribune signée par 100 hommes en soutien au mouvement #MeToo. Cette dernière, publiée le 30 avril dans le magazine ELLE, a été cosignée par principalement des personnalités du monde culturel telles que  les acteurs Swann Arlaud, Mathieu Amalric, Éric Elmosnino, Reda Kateb, les réalisateurs Jacques Audiard, Mathieu Amalric mais on retrouve également le journaliste Edwy Plenel

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Initiée par le mathématicien Michel Broué, cette tribune mérite de l’attention dans une société où les combats féministes sont majoritairement à la charge des femmes. Les signataires affirment dans le texte: «Contrairement à ce qu’on lit parfois, nous ne pensons pas qu'on s’acharne contre les hommes», « Celles et ceux qui clament “on ne peut plus rien dire ni faire aujourd’hui” confondent liberté d’expression et privilèges, et sous-entendent que la maltraitance des victimes leur convenait ». Ces derniers reconnaissent également « le caractère systémique de ces violences et leurs liens avec d’autres formes de discriminations comme le racisme ».« Nous refusons de nous reconnaître dans cette masculinité hégémonique », appuie le texte qui appelle à « construire un monde meilleur, plus intelligent, plus respectueux, plus égalitaire. Nous en serions honorés et enrichis ».

Lancé en 2006, initialement dans l’industrie cinématographique, le mouvement #MeToo ne cesse de s’étendre, touchant quasi tous les secteurs de la société. Récemment, une vague de dénonciation d’abus et agressions sexuels dans le milieu hospitalier a ébranlé la société française. Nombreuses professionnelles de la santé ont partagé des témoignages crus de violences et agressions sexuelles, sexistes dans leur milieu de travail. Une énième démonstration que le combat doit continuer. Cette tribune est d’autant plus pertinente aujourd’hui, où en ce 2 mai, Francesca Pasquini, députée écologiste des Hauts-de-Seine, a soumis une demande officielle de création d'une commission d'enquête portant sur les «abus et violences» subis par les mineurs et les majeurs dans les domaines du cinéma, de l'audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité. Elle a sollicité le soutien de ses collègues pour établir cette commission afin d'identifier les responsables de ce système et de mettre en lumière leurs actions. Judith Godrèche, actrice qui a dénoncé publiquement les violences sexuelles dont elle a été victime, a assisté aux débats avec beaucoup d’émotion.