Les paniers sont (de nouveau) nos sacs préférés cet été De Jane Birkin à Catherine Deneuve, comment passer d'un sac de picnic à un sac de tapis rouge

Qu’on le porte à la ville, pour se rendre au marché, à la plage ou bien pour un joli picnic sur le Champ-de-Mars, le sac panier est depuis plus d’un siècle une pièce non seulement intemporelle, et élégante de la garde-robe française, mais aussi d’une praticité imbattable. Chaque année, il réapparaît vers Pâques et ne nous quitte plus avant l’arrivée de l’automne, bien qu’il soit tout-terrain et quatre-saisons. Et cet été encore, qu’il soit rond, en forme d'œuf, porté à l’épaule, en pochette ou comme cabas, le sac panier est de retour, pour notre plus grand bonheur. S’il y a bien une chose que le sac panier nous a appris, c’est que la frontière entre shopping-bag et it-bag est fine. Voici donc une rapide histoire du sac panier, de ses prémices à aujourd’hui, à l'heure où il a quitté les allées des marchés pour être présenté sur les étagères des plus grandes maisons de mode. 

Qu’il soit en osier, en paille, en bambou ou en raphia, le sac panier est partout. Pourtant, le début de son histoire ne prédisait pas un grand futur dans la mode pour cette pièce originale, mais bien dans le monde du mobilier. L’art de la vannerie et du tressage de l’osier débarque en France dans les années 1900, arrivé tout droit de l’Egypte antique, et sert à l’origine à décorer le mobilier et les habitations des classes plus aisées. Le sac en osier quant à lui sert à transporter des marchandises, des biens, ou des objets du quotidien. Toutefois rien n’échappe à la mode, qui dès le 20ème siècle, reprendra cet objet du quotidien pour le transformer en une pièce tendance, fashion, élégante. Plus qu’à une maison, c’est à une icône de la mode que l’on doit cette transformation : Jane Birkin, it-girl avant l’heure, qui avant d’inspirer le Birkin de Hermès inspira des milliers de jeunes françaises à transformer le cabas en raphia qu’elles utilisaient pour faire leurs courses en véritable pièce fashion. Qu’elle le porte à la ville accompagnant son fameux combo jean/chemise blanche ou encore sur les tapis rouges les plus élitistes, comme au festival de Cannes en 1974, Jane Birkin emmène ses sacs paniers partout. 

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Le cinéma va lui aussi mettre l’accessoire sur le devant de la scène : on retrouve le sac panier dans des films cultes comme La piscine de Jacques Deray (porté justement par Jane Birkin), La main au collet (avec Grace Kelly), ou encore dans Les demoiselles de Rochefort de Jacques Dey, avec Catherine Deneuve. Très vite, les grandes Maisons s’emparent de la tendance : entre le “Classic Panier” de Celine, le “Cabas Woody” de Chloé, le “Panier Soli” de Jacquemus ou encore le “5 à 7” de Saint Laurent, la clientèle a l’embarras du choix. Au cours des trois derniers mois seulement, les recherches pour les sacs en raphia de Loewe ont d'ailleurs augmenté de 1600 % sur Net-a-Porter, rapporte The Guardian, un indicateur clair et net que les modes passent, les tendances s'enchaînent, et pourtant le panier reste. Le seul bémol que l’on pourrait lui reprocher est que, bien qu’il représente le savoir-faire à la française, la vannerie est un travail qui rapporte peu, et qui pourrait bien disparaitre face à une demande toujours plus faible, battue à plate couture par la mode rapide. Espérons donc que la ténacité de cette tendance donnera au public non seulement l’envie de se procurer un sac panier, mais surtout de soutenir les petits artisans qui depuis un siècle, manient l’osier et rendent possible la création de ces pièces uniques made-in-france.

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