Tout ce qu'il faut savoir sur Burning Man 2025 Le festival américain interrompu à cause d'une tempête de sable

Qu'est-ce qui peut bien mal tourner lors d’un festival fréquenté par des millionnaires de la Silicon Valley, organisé fin août dans le désert du Nevada? Beaucoup de choses, dont une tempête de sable. La nouvelle édition de Burning Man, qui a débuté ces jours-ci et qui s’embrasera – littéralement – ce samedi avec l’incendie d’une statue en bois symbolique, a été interrompue le week-end dernier par de fortes rafales de vent qui ont endommagé la zone de camping des participants. En plus d’avoir fait quatre blessés, la tempête a entraîné la suspension des vols voisins, un problème qui semble avoir été résolu en quelques jours. Mais les obstacles pour la nouvelle édition de l’un des festivals les plus critiqués de tous les temps ne s’arrêtent pas là.

Lundi dernier, en raison de la violente tempête de sable, de nombreux participants de Burning Man ont décidé de quitter le désert de Black Rock au Nevada pour trouver des lieux proches où se protéger, provoquant ainsi des embouteillages avec des attentes allant jusqu’à huit heures. Mais ce n’est pas tout : à cause du vent violent (jusqu’à 70 km/h, selon certains journaux américains), plusieurs des structures construites pour le festival ont été détruites, y compris le fameux Orgy Dome. Dans cette nouvelle édition, qui compte plus de 70 000 billets vendus, Burning Man risque de ne pas être à la hauteur des attentes des participants, composés en grande partie de millionnaires et milliardaires tels que Musk, Bezos et Zuckerberg, ainsi que de célébrités comme Katy Perry, Chris Rock, Diplo et Jared Leto.

Ce n’est pas la première fois que Burning Man risque d’être annulé à cause du mauvais temps : il y a deux ans, de fortes pluies avaient transformé le festival en un Glastonbury 1997 2.0, avec boue et humidité gâchant l’ambiance – sans parler de la cancellation de nombreux événements, évidemment. Cette année-là, 72 000 personnes ont choisi de rester au festival, coincées dans la gadoue mais contentes de partager du temps ensemble, tandis que d’autres, poussés par l’ennui, ont marché plusieurs kilomètres pour atteindre la première route dégagée de la boue, puis ont fait du stop.

Bref, cette année Burning Man joue gros. Après l’échec de 2023, en 2024 peu de billets ont été vendus, et les catastrophes météorologiques de cette édition pourraient porter le coup de grâce à la fête. Avec des billets coûtant de centaines à plusieurs milliers de dollars et un lieu difficilement accessible sans avion, Burning Man était devenu le festival préféré des riches Américains. Né en 1986 comme rassemblement alternatif, il s’est imposé au fil des décennies comme un festival musical, artistique et ésotérique, parfois spirituel grâce au feu symbolique, censé purifier la vie des présents. Installations et lumières au néon, concerts (historiquement, il n’y a pas de lineup officielle, mais des scènes et espaces sonores sont créés pour s’amuser) et ateliers mis à part, cette année Burning Man aura besoin d’un miracle pour se racheter.