Comment fonctionne "Bee", le nouveau wearable d’Amazon? L’acquisition de la start-up a relancé le débat sur l’avenir de la tacnologie

Récemment, Amazon a acquis Bee, une startup américaine qui a développé un dispositif portable basé sur l’intelligence artificielle. « Il s’agit d’une opération stratégique, commente Repubblica, qui relance les ambitions d’Amazon dans le domaine des dispositifs personnels intelligents ». Bee, en particulier, rejoindra la division Amazon Devices, avec l’objectif d’intégrer la technologie développée par la startup dans un écosystème de dispositifs personnels basés sur l’intelligence artificielle, avec Alexa en chef de file. Bee se présente comme un bracelet de poignet au design sobre et minimaliste, mais il est conçu pour fonctionner comme un assistant personnel, interagissant avec l’utilisateur et offrant — par le biais de retours — un soutien qualifié de « discret » par Repubblica. En substance, Bee est un produit technologique hybride, à mi-chemin entre un « ordinateur portable » (comme une smartwatch) et un assistant vocal (comme Alexa), combinant toutefois les capacités d’un système basé sur l’intelligence artificielle à la praticité d’un dispositif portable.

« Pour vraiment nous être utiles, l’intelligence artificielle doit vivre à nos côtés, en apprenant non seulement à partir de nos commandes, mais aussi de la trame de nos vies : nos relations, nos émotions et nos aspirations. Ce n’est qu’en s’immergeant dans notre quotidien qu’elle pourra vraiment comprendre qui nous sommes et ce qui compte réellement pour nous », peut-on lire sur le site de Bee. Cependant, des produits similaires ont déjà été présentés par le passé, et un éventuel échec ne représenterait pas une surprise pour les experts du secteur. L’idée à la base du AI Pin, par exemple, allait dans une direction similaire à celle de Bee : il s’agissait d’un dispositif conçu pour être porté — dans ce cas sous forme de broche — et pensé pour accompagner l’utilisateur partout, en agissant comme un assistant personnel intelligent, grâce à un système intégré d’intelligence artificielle. Malgré le battage médiatique et les nombreux fonds levés lors de son lancement, l’AI Pin n’a pas réussi à s’imposer sur le marché, et ses créateurs ont annoncé la fin du projet en février dernier.

L’intérêt pour la soi-disant « technologie invisible » reste néanmoins élevé, et presque tous les principaux acteurs du secteur technologique investissent dans des projets allant dans cette direction. L’objectif est de développer des dispositifs toujours plus compacts et discrets, capables d’interagir avec les utilisateurs de manière naturelle et intuitive, sans pour autant sacrifier fonctionnalité et confort. Toutefois, cette ambition se heurte encore à d’importantes limites technologiques et culturelles. Un élément clé à considérer est l’absence d’écran, qui représente une rupture importante par rapport aux dispositifs traditionnels : c’est aussi pour cette raison que de nombreux appareils portables ont jusqu’à présent eu du mal à conquérir une part significative du marché face aux smartphones. Il existe en outre une certaine méfiance (tant chez les développeurs que chez les consommateurs) vis-à-vis des dispositifs visant plus ou moins directement à remplacer un produit aussi largement diffusé que le smartphone — toujours plus performant et désormais familier à pratiquement toutes les tranches de la population.

La nature humaine elle-même est fortement liée à la perception et au traitement de l’information par la dimension visuelle. Par conséquent, le manque d’une interface traditionnelle avec laquelle interagir constitue un obstacle non seulement technique, mais aussi cognitif et culturel. Malgré cela, il est évident que le développement progressif des intelligences artificielles favorise de nouvelles modalités d’utilisation et d’interaction, qui ne reposent pas exclusivement sur la médiation d’un écran. En particulier, l’interaction vocale gagne du terrain, devenant une approche de plus en plus utilisée pour des activités comme répondre à des messages ou exécuter des commandes, grâce aux améliorations constantes dans ce domaine. Il faut toutefois admettre que la perspective de vivre dans un environnement technologique caractérisé par des dispositifs portables reste encore lointaine, bien que pas irréaliste : il faudra avant tout parvenir à un équilibre complexe entre progrès technologique, acceptation sociale et adaptation culturelle — autant de facteurs qui devront évoluer de concert pour permettre une véritable diffusion de produits comme Bee.