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Le retour triomphal d'Hermès à New York

Un défilé Automne-Hiver 2024-2025 à la croisée des mondes

Le retour triomphal d'Hermès à New York Un défilé Automne-Hiver 2024-2025 à la croisée des mondes

Le 6 juin, la maison de luxe parisienne Hermès a pris d'assaut New York en dévoilant la deuxième partie de sa collection automne-hiver 2024-2025. Pier 36, transformé pour l'occasion, arborait des éléments visuels symboliques plongés dans une lumière bleue froide. Dirigée par Nadège Vanhée, la maison française ne cesse de se réinventer tout en restant fidèle à son héritage. Pour l'occasion, Vanhée, forte de son expérience new-yorkaise, a su relever haut la main le défi de marier l'élégance parisienne avec l'éclectisme de la Grosse Pomme.

 

Le décor du défilé était un spectacle en soi. Des feux de circulation géants, caractéristiques de la ville, étaient suspendus partout, créant un contraste saisissant avec la lumière bleue froide qui baignait la salle. Cette dernière, soigneusement aménagée pour rappeler les rues new-yorkaises, comportait également le bar “Hermès Manhattan Rocabar” ajoutant une pointe d’authenticité au décor, tandis qu’en fond des morceaux tels que “Do you like my accent? I’m French” composaient la bande-son du show. Les célébrités et VIPs étaient au rendez-vous. On pouvait voir Usher, Tierra Whack, Jenny Slate, ou bien Lily Allen déambuler dans l'espace et arborant fièrement leurs sacs Birkin et Kelly. Pour ce deuxième épisode, Nadège Vanhée, ancienne résidente de New York et directrice artistique d'Hermès depuis dix ans, a vraisemblablement puisé dans ses souvenirs et expériences pour créer des pièces qui racontent une histoire de dualité et d'harmonie entre deux métropoles. “La ville a une énergie unique et intemporelle qui inspire continuellement,” a-t-elle déclaré.

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L'idée centrale du “riding”, qui englobe à la fois l'équitation traditionnelle et la moto rebelle, était évidente dans les choix stylistiques. Les modèles arboraient des chapeaux de marin en cuir noir, des pantalons écarlates jumelés à des vestes jaunes moutarde, et des hauts en soie imprimée. Les pantalons en cuir noir taille haute, les combinaisons de travail en jaune terreux et les cuirs bruns riches associés à des tons safrans incarnaient également cette fusion des styles. L'inspiration des années 70 était aussi omniprésente, avec des manteaux cocoon et des cuirs inspirés des motards, rappelant l'esthétique vintage de l'époque, ajoutant une touche nostalgique à la collection  tout en restant résolument contemporaine, créant un équilibre parfait entre passé et présent. Côté accessoires, les sacs étaient portés de multiples façons : en bandoulière, à la taille, en mini sac à dos, ou en clutch proéminent dans le creux du coude. Les vestes en shearling légères nouées autour de la taille, les blousons en cuir noir robustes et les superpositions de vêtements créaient un style réaliste et urbain. Pour couronner le tout, le défilé a mis en avant la diversité, avec des mannequins de différentes tailles et de différents horizons, dont Paloma Elsesser et Jill Kortleve. Bien qu’essentielle outre-atlantique, l’inclusivité se fait encore rare sur les podiums parisiens. En embrassant cette pratique Hermès a montré sa  volonté d’adopter les codes de sa ville d'accueil.

La réaction du public a été unanime : ce défilé a marqué les esprits et réaffirmé la position d'Hermès en tant que leader du luxe. L'impact de cette présentation sur l'image de la marque et sur le marché américain ne peut être sous-estimé. Avec ce retour triomphal à New York, la marque a une fois de plus prouvé sa capacité à innover et à inspirer, laissant présager un avenir prometteur pour la marque dans la ville qui ne dort jamais.