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Les expositions à ne pas manquer à Paris en 2025

Art, cinéma, mode et plus encore : Calendrier des expositions à Paris pour la nouvelle année

Les expositions à ne pas manquer à Paris en 2025 Art, cinéma, mode et plus encore : Calendrier des expositions à Paris pour la nouvelle année

Entre le Louvre, le musée de l’orangerie, le centre Pompidou ou encore le musée Rodin, Paris est un terrain de jeu pour les âmes poétiques qui aiment flâner dans les musées. Et si le Louvre accueille chaque année environ 9 millions de visiteurs qui se bousculent pour admirer ses oeuvres, de sa star incontestée La Joconde à la Vénus de Milo en passant par La liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix, Paris est également l’une des villes les mieux fournies en expositions mode et cinéma, comme nous le prouve cette année 2025 à peine inaugurée mais avec un programme expo déjà bien chargé. Voici donc une liste de 10 expositions à Paris allant de la mode au cinéma en passant par la sculpture à ne manquer sous aucun prétexte en 2025. 

 

“Du coeur à la main” par Dolce Gabbana au Grand Palais 

Depuis vendredi dernier et jusqu’au 31 mars, la maison italienne Dolce & Gabbana pose ses valises au Grand Palais en proposant à la France une exposition qui a obtenu un succès retentissant à Milan il y a quelques mois. Réunissant pour la première fois plus de 200 créations uniques de la maison de couture, Du Cœur à La Main : Dolce&Gabbana est une lettre d'amour ouverte à la culture italienne, source d'inspiration permanente des créations de Domenico Dolce et Stefano Gabbana. L'exposition retrace l'extraordinaire traduction de leurs idées, du cœur à la main, jusqu'à leur réalisation, et présente également des œuvres d'artistes visuels entrant en dialogue avec les célèbres créations de la marque italienne. Se déployant sur une série de dix salles couvrant 1 200 m², elle explore l'approche non conventionnelle de la marque dans le monde du luxe, caractérisée par l'élégance, la sensualité et l'unicité, tout en embrassant l'humour, l'irrévérence et la subversion. Les collections d'archives et les nouvelles collections sont présentées selon une série de thèmes qui mettent en évidence les nombreuses influences culturelles italiennes à l'œuvre dans l'approche de Dolce&Gabbana en matière de création de mode. Des thèmes qui comprennent l'art, l'architecture, l'artisanat, les topographies régionales, la musique, l'opéra et le ballet, les traditions populaires, le théâtre et, bien sûr, la « dolce vita ». 

 

La rétrospective sur Rick Owens et sa carrière au Palais Galliera 

Du 28 juin 2025 au 4 janvier 2026, le couturier américain Rick Owens sera mis à l’honneur au Palais Galliera, toile de fond de nombreux de ses défilés, à travers une rétrospective. Afin de rendre honneur comme il se doit au « Lord of darkness », le musée présentera pas moins de 100 silhouettes, allant des pièces inédites à celles qui l’ont porté au succès, retraçant ainsi l’entièreté de la carrière du couturier des années 90 à aujourd’hui. Et qui dit créateur unique et innovant dit exposition toute aussi inhabituelle : à défaut de se contenter des quatre murs du musée, les pièces seront également présentées à l’extérieur de celui-ci, là où la magie made in Rick Owens opère toujours. Depuis ses débuts à Los Angeles dans les années 1990 jusqu’à aujourd’hui, en passant par son arrivée à Paris en 2003, Rick Owens n’a cessé de repousser les frontières pour révéler des créations où chaque silhouette frappe comme un véritable manifeste esthétique. A l’occasion de cette exposition, le créateur aura carte blanche et pourra dépasser les limites d’une exposition de mode, investissant la façade et s’étendant jusqu’au square, réinterprétant ainsi en partie l’aménagement du XIXᵉ siècle du Palais Galliera. Une prolongation de l’esprit libre et radical de Rick Owens, proposant une immersion totale dans son univers singulier et iconoclaste à ne pas manquer.

 

Au fil de l’or au Musée du Quai Branly 

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Du 11 février au 6 juillet 2025, l’exposition “Au fil de l’or - l’art de se vêtir de l’Orient au soleil levant” débarque au Quai Branly pour le faire briller de mille feux. Du Maghreb au Japon, en passant par les pays du Moyen-Orient, l’Inde et la Chine, l’exposition retrace l’histoire millénaire de l’or dans les arts textiles, une histoire fascinante où se marient création artistique, savoir-faire traditionnels et inventions techniques. Des premiers ornements cousus sur les vêtements des défunts aux robes flamboyantes de la créatrice de mode chinoise Guo Pei, des caftans brochés d’or du Maghreb et d’Orient et des soieries des mondes indien et indonésien aux kimonos scintillants de l’ère Edo, l’exposition propose une traversée au fil de l’or en deux sections historiques et techniques et cinq sections correspondant à cinq grandes aires géographiques et culturelles. Le parcours de l’exposition est ponctué de « bulles » thématiques qui entraînent les visiteurs à la découverte de trois matériaux qui ont la couleur de l’or mais qui n’en sont pas : la soie marine (ou byssus de la Pinna nobilis), la soie des néphiles dorées de Madagascar et la soie dorée du Cambodge. L’exposition se termine par un focus sur l’or dans la broderie française et plus particulièrement sur la Maison Lesage, qui participe depuis 100 ans aux plus belles créations de la haute couture. Rendez-vous donc dès le mois prochain au Quai Branly pour en apprendre davantage sur cette matière noble qui fait briller la mode depuis des siècles et des siècles. 

 

Wes Anderson, l’exposition à la cinémathèque de Paris 

Laissons un instant la mode de côté et passons au cinéma, avec Wes Anderson, qui sera la star d'une exposition qui se tiendra à la cinémathèque de Paris du 19 mars au 27 juillet. Cette exposition sera la première consacrée à l’oeuvre du cinéaste américain. Elle suivra l’évolution de son travail, de ses débuts dans les années 90 jusqu’à son dernier film récompensé aux oscars. Du charme nostalgique de La Famille Tenenbaum aux aventures touchantes de Moonrise Kingdom, en passant par l'usage innovant du stop motion dans Fantastic Mr. Fox, cette exposition permet d’explorer comment la vision singulière de Wes Anderson, associée à son obsession du détail, a donné naissance à certains des films les plus captivants, tant visuellement qu’émotionnellement, de ces dernières années. Grâce à une riche sélection d’accessoires, de costumes originaux et de documents dévoilant les coulisses de son travail, principalement issus de sa collection personnelle, elle propose une plongée inédite dans l’univers unique du réalisateur et met en lumière son influence profonde et durable sur le cinéma contemporain. Le Design Museum de Londres accueillera une version remaniée de l’exposition après son passage à Paris.

 

Le Paris d’Agnès Varda, de-ci de-là au musée Carnavalet

Continuons dans le thème du cinéma, avec une exposition consacrée à la cinéaste et photographe belge Agnès Varda, mettant en lumière son amour et son lien étroit avec Paris à travers ses oeuvres, des films à la photographie. Fruit de deux années de recherche, cette exposition s’appuie sur les archives de Ciné-Tamaris et le fonds photographique de l’artiste. Parmi les 130 tirages exposés, dont plusieurs inédits, on redécouvre les débuts d’Agnès Varda en tant que photographe, notamment dans sa cour-atelier, qu’elle utilisait dès 1954 comme studio de développement et espace d’exposition. L’exposition intègre également des objets personnels, des affiches, des extraits de films tournés à Paris et une sculpture représentant son chat Nini, établissant un dialogue entre son œuvre photographique et son travail cinématographique. Le Paris d’Agnès Varda, de-ci de-là explore aussi des thématiques centrales dans l’univers de l’artiste, comme son regard singulier sur les femmes et les marginaux. On y retrouve des extraits de Daguerréotypes (1975), documentaire dédié aux commerçants de la rue Daguerre, ainsi que des œuvres liées à L’une chante, l’autre pas (1977). Un rendez-vous incontournable pour les passionnés de photographie et de cinéma.

 

Niki de Saint Phalle au Grand Palais

Passons maintenant à une artiste bien différente de ceux précédemment cités, avec Niki de Saint Phalle, en l’honneur de qui se tiendra un exposition au Grand Palais, remplaçant temporairement le Centre Pompidou pendant sa fermeture pour travaux.  Dans cet espace entièrement restauré au cœur de Paris, le Centre Pompidou consacrera une exposition exceptionnelle aux artistes Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, ainsi qu’à Pontus Hultén, historien de l’art suédois et premier directeur de Beaubourg. Programmée du 6 juin 2025 au 4 janvier 2025 dans les Galeries du Grand Palais, cette rétrospective invitera les visiteurs à redécouvrir les moments clés de la carrière du célèbre duo formé par Niki de Saint Phalle (1930-2002) et Jean Tinguely (1925-1991). L’exposition mettra en lumière leurs œuvres emblématiques qui ont profondément marqué l’histoire de l’art contemporain, comme les célèbres "Nanas" de l’artiste franco-américaine ou encore les sculptures monumentales de l’artiste suisse, notamment Le Cyclop. Certaines de leurs créations, telles que la fontaine Stravinsky, sont d’ailleurs visibles à Paris, à proximité immédiate du Centre Pompidou.

 

Worth : La naissance de la haute couture à Paris au Petit palais

Revenons maintenant à la mode, avec une exposition dédiée entièrement au père de la haute couture : Charles Frederick Worth. Pour célébrer le centenaire de la haute couture, le Petit Palais rend un vibrant hommage à Charles Frederick Worth, l’homme qui a révolutionné l’univers de la mode. Arrivé à Paris en 1845, Worth a créé un métier inédit : celui de couturier-créateur. Visionnaire, il conçoit des pièces uniques qu’il dévoile lors de défilés avant-gardistes dans ses salons, mettant en scène ses créations sur des mannequins vivants. Plus que de simples vêtements, ses œuvres deviennent de véritables oeuvres d’art, conçues pour magnifier celles qui les portent. Cette exposition exceptionnelle retrace la carrière et l’héritage de ce couturier britannique, considéré comme le père de la haute couture moderne. Elle plonge les visiteurs dans l’univers fastueux d’un créateur de génie, dont les rêves ont habillé les élites du monde entier. En établissant les bases de l’industrie du luxe, Worth a transformé Paris en capitale mondiale de l’élégance, définissant pour toujours le prestige de la mode à la française. L’exposition se tiendra du 7 mai au 7 septembre 2025. 

 

Robert Doisneau : Instants donnés au Musée Maillol

Le musée Maillol met à l’honneur le talent du célèbre photographe Robert Doisneau à travers une grande exposition présentée du 17 avril au 12 octobre 2025. Figure incontournable de la photographie française, Doisneau est connu à travers le monde pour des clichés emblématiques qui ont marqué l’histoire de son art. Cette rétrospective, intitulée Instants donnés, réunit plus de 250 photographies prises entre les années 1930 et 1980, retraçant cinq décennies d’observation, d’exploration et de créativité au service de l’image. L’exposition propose un parcours chronologique, plongeant les visiteurs dans l’univers du photographe : la banlieue parisienne où il a grandi, les ateliers d’artistes qu’il a fréquentés, ou encore ses années passées chez Vogue, à explorer les mondes de la mode et du luxe. À travers ces œuvres, on découvre non seulement le regard que Robert Doisneau portait sur lui-même et sur le monde, mais aussi sa sensibilité unique : un mélange de ludisme enfantin et de réalisme parfois implacable face à un univers dur et souvent injuste. Une plongée intime dans l’univers d’un artiste qui a su capturer l’essence de son époque.

 

Disco I’m coming out à la Philharmonie de Paris

La musique disco débarque en grande pompe dans la capitale avec une exposition inédite à découvrir du 14 février au 17 août 2025 à la Philharmonie de Paris. Après avoir exploré le hip-hop, l’électro et le metal, l’institution culturelle de La Villette se penche sur ce genre musical emblématique qui a conquis le monde dans les années 80 : le disco. Intitulée Disco I’m coming out, l’exposition met en lumière la double facette de ce courant, à la fois festif et profondément politique. À travers des archives audiovisuelles, des photographies, des instruments et des costumes d’époque, l’exposition célèbre l’impact du disco sur la culture populaire tout en rappelant son rôle unificateur. Sur la piste de danse, le disco a rassemblé minorités et classes sociales autour d’un même groove. L’expérience sera enrichie par un remix inédit signé Dimitri from Paris, plongeant les visiteurs dans l’univers scintillant de cette époque légendaire.  En marge de l’exposition, plusieurs événements incontournables sont prévus du 21 au 23 février. Au programme : des concerts de Cerrone, du Dabeull Live Band, ainsi qu’une boum disco et une battle de danse waacking.