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La fast-fashion mise à mal par les politiques français

MPs join forces to combat over-consumption

La fast-fashion mise à mal par les politiques français MPs join forces to combat over-consumption

Même si le combat contre la "fast fashion" semble avoir gagné en notoriété au cours des dernières années, le phénomène continue de croître à un rythme alarmant. Avec des ventes presque entièrement en ligne, Shein a généré environ 23 milliards de dollars de chiffre d'affaires mondial en 2022, selon la société de recherche Coresight, pendant que le concurrent Temu vend des chaussures à partir de 0,34 centimes. Afin de ralentir cet essor, hier deux députés français, Anne-Cécile Violland et Antoine Vermorel-Marques, ont pris les devants en soumettant des propositions de loi visant à transformer notre rapport à la mode. Une initiative ayant déjà reçu des éloges de divers horizons, notamment des petits commerçants. Leur argumentaire s’articule autour des axes suivants. 

Imaginez un monde où les publicités tapageuses des marques de "fast fashion" disparaissent soudainement de nos écrans. Anne-Cécile Violland propose ce changement radical en suggérant l'interdiction totale de la publicité pour ces marques. Privées de cette plateforme publicitaire, les entreprises seraient contraintes de repenser leur stratégie, et les consommateurs, libérés du matraquage publicitaire, pourraient enfin faire des choix vestimentaires réfléchis, privilégiant la qualité sur la quantité. Une démarche qui vise à réécrire le script de la surconsommation effrénée dans le monde de la mode.

L'éco-contribution en mode écolo

@joinramuri Marketing strategies do influence our behaviors but fast fashion has gone too far#overconsumption #fastfahsion #greenwashing #overproduction #fashion #marketing original sound - Ramuri

La député du groupe Horizons a aussi introduit la notion d'écocontribution. Imaginez que les entreprises soient incitées financièrement à adopter des pratiques plus durables. Une modulation de l'écocontribution en fonction de l'impact environnemental des sociétés pourrait être le levier qui transforme le marché de la mode. C'est comme donner une récompense aux bons élèves et mettre une pression financière sur ceux qui traînent les pieds. Les entreprises seraient encouragées à réduire leur empreinte écologique, et les consommateurs, informés des efforts (ou du manque d'efforts) des entreprises, pourraient faire des choix éclairés. De son côté, Antoine Vermorel-Marques a réussi à séduire avec son du "bonus-malus". Une taxe sévère pour les entreprises qui inondent le marché avec plus de 1 000 nouveaux articles par jour, qui sonne comme une alarme stridente pour rappeler aux entreprises que la surproduction n'est plus tolérée. Un mécanisme financier fort, plaçant la responsabilité économique au centre de la lutte contre la "fast fashion". Les entreprises seraient forcées de repenser leurs pratiques, et les consommateurs, désireux de soutenir des marques éthiques, pourraient faire des choix avec un impact positif. 

“Made in France”, le héros de la mode 

Imaginez que le "made in France" devienne moins cher et que le "made in China" soit frappé d'une taxe supplémentaire. Cette annonce redonnerait vie à l'artisanat local et freinerait la course effrénée vers la production à grande échelle. Les coûts deviendraient un levier pour stimuler la demande de produits fabriqués localement, encourageant ainsi une mode plus respectueuse de l'environnement. Ces propositions ne sont pas simplement des mots sur du papier. Elles offrent une lueur d'espoir pour un changement positif dans l'industrie de la mode, mettant en avant des pratiques éthiques, la durabilité et la transparence. Les députés ont jeté les bases, il revient maintenant à l’Etat et aux acteurs de l'industrie de sculpter le visage d'une mode plus responsable.