5 shows que vous avez manqués à la LFW Men’s SS25

Celle de Londres a été l'une des Fashion Week les plus émouvantes de ces dernières années. On y a célébré des anniversaires et des grandes étapes, la perte de proche et l'identité personnelle. En ce mois de Pride, Londres a donné le coup d'envoi d'un Fashion Month qui promet de toucher le côté le plus émotionnel et privé de chacun des créateurs inclus, une occasion unique pour les initiés qui attendent les défilés de découvrir le côté le plus tendre des designers et de s'émouvoir avec eux. Nous avons rassemblé les 5 meilleurs défilés de la London Fashion Week Men's SS25. Voici ceux qui ont été retenus par la rédaction de nss.   

1. Charles Jeffrey LOVERBOY

Le jeune Charles Jeffrey a choisi la vibrante Somerset House pour son défilé, une scène en plein air. Cette année marque le dixième anniversaire de sa marque, raison de plus pour laquelle la présentation de cette semaine a plus été une fête qu'un défilé de Fashion Week. Comme nous l'a raconté le designer, la SS25 a été pensée comme une capsule de 24 heures, à porter du réveil au coucher, le visage encore maquillé. On y retrouvait les bottes-banane, déjà ultra-virales ces derniers mois, les boxers longs pour hommes assortis à des gilets à losanges, des références à la révolution industrielle anglaise, à l'uniforme scolaire d'autrefois et à celui de bureau - tous démesurés, des vestes Prince de Galles aux tabliers bleus. Il y avait une mariée et un rhinocéros en peluche à porter en guise d'armure, des sacs en crochet en forme de fruits et des imprimés sur toute la surface d'une statue de marbre avec des feuilles de figuier couvrant ses parties intimes. L'ironie imprévisible et "innocente" de Charles Jeffrey LOVERBOY, puissance dix. 

2. Qasimi 

Le défilé SS25 de Qasimi a été le premier réalisé par Hoor Al Qasimi, le nouveau directeur artistique de la marque qui a pris ses fonctions en 2019, à la suite du décès de son frère, le fondateur de la marque. La collection accorde une attention particulière à la qualité des matériaux, célébrée à travers des couleurs naturelles vives, mais comprend une collaboration artistique spéciale. Avec le New-Yorkais Kambui Olujimi, les peintures When Monuments Fall ont été intégrées à certains looks, ajoutant un poids artistique - et politique - aux vêtements. Des silhouettes vaporeuses aux couleurs terreuses ont rendu hommage aux racines arabes du fondateur de Qasimi, tandis que la soie et la transparence, ainsi que les chemises structurées, ont initié une étude intéressante de la garde-robe masculine contemporaine. 

3. HARRI 

Le défilé de HARRI lors de la London Fashion Week a été mis en scène à la Royal Academy of Arts et a présenté un exercice de beauté extraordinaire. Dans une salle baignée de lumières bleu foncé, le fondateur de la marque, Harikrishnan Keezhathil Surendran Pillai, a expliqué comment avait été fabriquée l'immense robe blanche à laquelle le public était confronté, une étendue de couleur crème qui a nécessité cinq semaines de travail, portée pour l'événement par l'artiste vainqueur de l'Eurovision 2024, Nemo. Sur les notes de The Code, une chanson qui raconte l'histoire d'une personne qui accepte son identité sexuelle, Nemo a imprégné la robe géante de pathos dans une performance qui combinait l'art et la mode, émouvant toutes les personnes présentes.  

4. Craig Green 

Pour présenter sa nouvelle collection, Craig Green a invité le public dans son studio personnel de Silvertown. Loin du chaos londonien, l'espace industriel a accueilli un défilé empreint de nostalgie et de références au passé. La collection SS25 est dédiée à son père, décédé fin de l'année 2023, a expliqué Craig Green à la presse à l'issue du défilé. Symbolisant la relation complexe qui s'instaure souvent entre un père et son fils, les looks associent des vêtements britanniques jeunes à des éléments stylistiques traditionnels, tels que des sneakers et des polos Fred Perry à des gilets et des tricots complexes. Dans cette collection chargée d'émotion, du choix d'évoquer la perte d'un être cher à celui d'accueillir des invités dans son studio, M. Green a également laissé place à l'innovation, avec des panneaux de cuir superposés sur des gilets et des robes, des ponchos et des tuniques. 

5. Denzilpatrick

La marque de Daniel Gayle n'a que trois ans, mais se retrouve déjà capitaine du calendrier de la London Fashion Week parmi les noms les plus attendus de l'événement. Cette semaine, Denzilpatrick a défilé à la Swiss Church, en plein centre ville, présentant dans ce contexte religieux une collection digne d'une band très élégante. Brandissant trompettes et étuis à instruments de musique, les mannequins portaient des uniformes monochromes et utilitaires dans des tons bleu pétrole et vert d'eau, des combinaisons fleuries et des robes rayées enveloppantes. Pour célébrer un « summer state of mind » londonien, écrit la marque, des vestes et des bombers en turquoise transparent, des combinaisons en tricot rose sans manches et des shorts ultracourts ont été produits pour être portés « de la salle de répétition au bord de la piscine ». Un hymne au sentiment de liberté que l'on ressent dès l'arrivée des premiers beaux jours, qui nous laissent le temps de profiter des journées à un rythme plus tranquille, la collection SS25 de Denzilpatrick est un souhait adressé à tout Londres : « marchons vers un été de travail et de jeu, avec une force douce et un peu d'héroïsme ».